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Dento Reiki Paris
24 juin 2014

La saint Jean d'été

 

Le solstice d’été était pour les anciens peuples la fête du feu ou le soleil jeune monte dans son cycle, ce qui favorise la croissance de la force vitale dans la nature. Les druides faisaient de grands feux, en hommage au soleil, ce qui est resté dans les traditions des feux de la saint Jean et de ses danses.

 L’élément feu est honoré dans ces rituels, les éléments étaient les 4 forces divines fondamentales des anciens, qui sont des divisions de la substance primordiale, et non pas les éléments matériels. La terre, l’eau, le feu et l’espace sont des éléments symboliques subtils, qui sont à l’origine des éléments physiques et liés à eux.

En Syrie et en Phénicie, le solstice donnait lieu à une grande fête en l'honneur de Tammuz, qui commençait la veille au soir, comme dans la Saint-Jean française.

Les feux de la Saint-Jean, repris par les chrétiens, auraient été copiés sur les rites celtes et germaniques de bénédiction des moissons.

Le culte du feu associé au solstice d'été se retrouve également en Chine, en Turquie, dans les rites vaudous, chez les Incas.

Le bûcher de la Saint-Jean se pratiquait jadis à Paris, les autorités de la ville se chargeant de son organisation. Le feu était traditionnellement allumé par le roi de France en personne sur la Place de Grève (actuellement Place de l'Hôtel de Ville), coutume qui perdura jusqu’en 1648, date à laquelle Louis XIV officia pour la dernière fois.

La fête est également très vivace en Scandinavie. 

Du fait de sa position symbolique au moment où les jours commencent à raccourcir, le lendemain du solstice d'été, la Saint-Jean est l'objet d'importantes manifestations. Au-delà de la célébration propre au saint, elles consistent, ou consistaient essentiellement en :

     - feux rituels

     - cueillette d'herbes et de plantes

     - pratiques magiques. 

Ces manifestations, très largement répandues sur le territoire français, ne sont d'ailleurs pas limitées au jour et à la vigile de la fête du saint, mais elles se déroulent jusqu'à la Saint-Pierre-et-Paul, le 29 juin : période qui est désignée comme "cycle de la Saint-Jean". 

On assiste là, devant l'impossibilité d'abolir des pratiques bien ancrées dans la tradition populaire, d'origine évidemment pré-chrétiennes, à une tentative de christianisation de ces pratiques. Aujourd'hui, les feux sont parfois bénis et allumés par l'autorité ecclésiastique, ce qui les fait en quelque sorte entrer sous leur autorité, et autorise les assistants à recueillir les tisons sans qu'ils soient pour autant soupçonnés d’hérésie. 

Les rites ne s'en réfèrent pas moins à d'ancestraux gestes communautaires et propitiatoires : La préparation du bûcher fait appel à la participation de chacun (avant d'être réservée aux plus jeunes). La circumambulation avant l'allumage du feu correspond à une sorte d'encerclement magique. Le feu, situé sur une hauteur, est conçu pour être aussi brillant que possible (avec éventuellement ajout de pièces pyrotechniques) : il doit être vu de loin. Dans certains cas, on s'efforçait de lui faire émettre une épaisse fumée pour écarter esprits malfaisants et mauvaises influences, voire pour attirer les nuages et la pluie par magie sympathique. Le passage des bêtes dans la fumée ou les sauts par-dessus le feu sont plus des moyens de se prévenir contre les maladies et les mauvais sorts, que des rites de fécondité, de même que le fait de passer plantes, herbes et fleurs dans la fumée leur ôte tout caractère nocif et renforce leurs vertus Et les tisons, ramenés chez soi, protègent de certaines calamités, et tout particulièrement de l'orage.

Il est par ailleurs coutumier d'aller cueillir les "herbes de la Saint-Jean" - des plantes reconnues par la médecine populaire - dans la nuit du 23 au 24 juin. Leurs pouvoirs sont réputés être alors décuplés. 

Les rites d'eau : Le bouquet de la Saint-Jean

Un autre rite typique de cette fête est celui des « herbes de la Saint-Jean » ou bouquet de la Saint-Jean. La veille de la Saint-Jean (le soir du 23 juin), on cueille sept herbes différentes, aromatiques ou pas, et des fleurs qui ont des propriétés considérées comme magiques : du fenouil, du romarin, des mauves, des fougères mâles, des roses sauvages… 

On laisse le bouquet dans l’eau pendant la nuit et le lendemain, on le sort et on se lave le visage avec l’eau. On garde le bouquet, le laissant sécher pendu derrière la porte de la maison, pour la protéger des sorcières. 

Moment pivot dans le déroulement de l'année, la Saint-Jean est, comme Noël à l'autre bout du calendrier, un temps périlleux où tout risque de basculer : les sorciers et sorcières sont particulièrement actifs la nuit qui la précède, et c'est, en Bretagne, un des moments où les âmes de l'Anaon, toutes les âmes en peine, se rassemblent. C'est encore cette nuit-là que, de même qu'à Noël, nombre de pierres tournent sur elles-mêmes, en révélant des trésors.

Jaanipaev (le jour de Saint Jean, Jaanipäev) ou Jaaniõhtu (la soirée) ou encore Jaanilaupäev a en Estonie une importance toute particulière puisque ce jour constitue avec Noël le plus important de l’année.

Le court été, avec ses longues journées et ses nuits quasi-inexistantes, a une signification très spéciale. Jaanipaev est célébré la nuit du 23 au 24 Juin, quelques jours seulement après le solstice d’été. 

Jaanipäev : Histoire de la Saint Jean en Estonie

La nuit de Jaanipäev était célébrée en Estonie bien avant l’arrivée du Christianisme bien que le nom actuel ait été donné par les croisés. L’arrivée de ceux-ci n’a pas sonné le glas des croyances traditionnelles ou des rites de fertilité entourant ces festivités. 

En 1578, Balthasar Russow décrit dans ses Chroniques de Livonie et avec un léger écœurement des Estoniens qui accordaient plus d’importance à cette nuit qu’au devoir d’aller à l’église. Il critiquait aussi ceux qui y allaient mais n’entraient pas et à la place allumaient un feu, buvaient, dansaient, chantaient tout en suivant des rites «  païens » Le terme païens était utilisé par les romains pour désigner les pratiques qui ne suivaient pas la religion romaine. 

 

Bibliographie

. Arnold van GENNEP, Manuel de folklore français contemporain, Paris, A. et J. Picard, 1937-1958 - Rééd. 1988 - Le Folklore français, Robert Laffont, coll. Bouquins, 1999 (tome II, p. 1427-1737)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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