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Dento Reiki Paris
17 mars 2015

Le sacré et la nature

Actuellement en occident, en Europe, il existe un monopole de pensée religieuse, qui est le christianisme. D’autres religions se développent aussi, à la suite de l’immigration, des communautés de cultures différentes amènent d’autres cultes. Nous enseignons le shinto, ses idées et pratiques fondamentales, mais les conceptions du shinto sont très différentes des religions occidentales, notamment la notion du sacré est différente.

En occident, on considère comme sacré les églises, les temples, la mosquée (selon les groupes ethniques). 

Photo 049 

Le shinto considère comme étant le sacré, la nature, c’est l’expression de la divinité, les arbres, la terre, sont sacrés. Les âmes des êtres vivants sont sacrées. Les objets possèdent également une âme. Les arbres possèdent un esprit. "Les choses " n’existent pas, tout est basé sur le principe de l’être conscient. Ce que l’on croit inconscient, est une autre forme de conscience de l’univers.

Ce que retrouvent les physiciens modernes, c’est l’ancienne vision du monde du shinto. Quand ils disent que des particules échangent des informations, il s’agit bien d’êtres de la nature.

De même que les conceptions du Musubi dans le shinto, cette conception que la vie se recrée constamment, est la raison pour laquelle traditionnellement on reconstruit les sanctuaires shinto (qui sont de simples cabanes en bois intégrés dans la nature) périodiquement. La médecine nous dit aussi que les cellules du corps sont renouvelées tous les 7 ans. Tous ceci confirme le vieux principe du shinto, basé sur la nature.

Plus la science avancera, plus elle démontrera la sagesse du vieux shinto.

Ce ne sont pas des constructions humaines qui peuvent être considérées comme sacrées.

Cette conception que des éléments construits par l’homme seraient sacrés, est étrangère au shinto.

Le shinto n’est pas anthropocentriste, et il ne pense pas que l’être humain soit le seul être sacré de l’univers, pour le shinto, tous les êtres ont une âme, et sont des enfants de la nature.

Les cultes qui se développent le plus en occident sont le « néo druidisme » et l’Asatru, qui s’est constitué en religion en Islande, et est devenu reconnu comme religion dans divers pays. Bien que comme le shinto, ces formes de sacré considèrent la nature comme le lieu du sacré, ils trouvent un avantage à obtenir un statut religieux, car au niveau administratif, cela leur donne une existence légale dans la société occidentale.

Le vaudou est également un culte qui considère la nature comme le lieu du sacré. Bien qu’il soit considéré comme une religion, il a longtemps été persécuté et déconsidéré, car il s’est développé de façon cachée au sein des communautés africaines victimes de l’esclavage. A cause de cela, il a été diffamé par la religion des colons, et présenté comme le mal.

Hors le vaudou est un ensemble de cultes originaires de la notion du sacré des peuples africains, comme le druidisme, l’asatru, le shinto.

Comme le Japon a réussi à résister aux tentatives de colonisation des chrétiens, il a pu conserver ses traditions spirituelles. Cependant on sait bien que le vaudou a pu garder ses pratiques grâce à son système initiatique secret.

Ces différentes traditions, si elles arrivent à se répandre, pourront permettre à l’humanité de retrouver sa vraie place dans l’univers et à respecter la nature.

Le Japon a été menacé d’invasion à l’époque Kamakura, et les mongols ont essayé 2 fois de l’envahir, mais à chaque fois les forces de la nature les ont chassés, sous la forme de tempêtes. De cela est venu le terme Kamikaze, qui désigne les vents divins qui se sont déchaînés pour sauver les japonais.

Malheureusement durant la deuxième guerre mondiale, les militaires ont donné ce nom aux aviateurs envoyés attaquer la flotte américaine, le Japon était déjà à bout à cause de l’embargo, et n’avait que peu de carburant. Les pilotes devaient donc sacrifier leur vie dans le but de sauver le Japon, mais c’était une vue très différente des choses, un vent protecteur qui n’était plus basé sur la relation réelle avec les forces de la nature, mais une construction imaginaire de l’esprit humain, auxquelles les divinités de la nature ne répondirent pas. 

Le fait que la « nature » possède des divinités, ou une intelligence , devient tout de suite en occident un problème mental, une philosophie, et dès qu’on prononce le terme « sacré », on est catalogué comme  étant dans le champ religieux.

Or dans le shinto, le concept religieux occidental n’existe pas , le fait qu’il existe une apparence des choses et une dimension subtile ne fait pas partie du domaine de la croyance, mais de la perception ordinaire de l’être humain .

On n’a même pas besoin de discuter de ce sujet. Il s’agit de l’état de conscience originel et normal de l’humain.  

Le shinto ne vénère pas la nature, le mot nature n’existait même pas, aussi on pourrait plutôt désigner le shinto comme une conscience du réel plutôt que comme un culte ou une religion de la nature. Fondamentalement le shinto ne théorise pas sur la nature du monde, il ne l’interprète pas.

Les mythes sont des histoires archétypales que les anciens avaient crées pour servir de base à la confection des rituels (purification, communication avec la nature, pacification).

En participant à l’univers, on comprend sa nature, sans avoir besoin de l’intellectualiser. Le Japon est un pays dont la culture est basée sur la notion du KI, qui représente l’existence de l’invisible. Il ne part pas de l’extérieur vers l’intérieur, dans le shinto l’homme est un esprit qui observe le monde, lui-même constitué d’esprit. Son point de vue se situe donc avant la perte de conscience du monde réel.

L’existence de la matière est une interprétation sensorielle et culturelle de l’homme moderne. Il décide de cataloguer ses sensations et perceptions selon l’orientation culturelle qu’il a subie depuis son enfance dans sa culture.

Comme le disait l’écrivain Carlos Castaneda, le monde perçut l’est parce que l’on t’a répété cette conception du monde jusqu’à ce que tu perçoives la même chose que les adultes.

Avant cela l’enfant ne se perçoit pas séparé de l’univers, mais il vit comme un esprit. Etant tout à coup considéré comme incarné, il doit s’adapter au monde tel que l’interprètent ses parents et la société qui l’entoure.

Notamment il doit rétrécir sa conscience pour la faire entrer dans le moule mental de la société dans laquelle il a « atterri ».

 

  

 

 

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