Position du Reiki face aux philosophies chinoises et occidentales.

Kanetomo Yoshida

Pour saisir la nature du Reiki (le Reiki japonais d'Usui Mikao Sensei), il convient de comprendre que celui ci ne peut pas entrer dans les catégories médicales, occidentales pas plus que celles de la philosophie chinoise.

Car le Reiki est une "énergie spirituelle" qui est au delà de la polarité, et il ne peut entrer dans les catégorisations issues du matérialisme occidental ni d'autres philosophies intellectuelles codifiées. Il demande un développement spirituel qui tienne compte de la nature du shinto, qui se situe au delà des catégories du yin et du yang, et correspond à la définition du Kami de Yoshida Kanetomo. Ce prêtre shinto avais organisé un discours sur le shinto afin de le situer vis à vis des philosophies chinoises taoïstes et confucianistes, ainsi que par rapport au bouddhisme.

Le shinto par tradition se base uniquement sur l'expérience directe et sur la non intellectualisation, aussi les doctrines de Yoshida sont des extrapolations du shinto afin de lui donner une argumentation intellectuelle face aux philosophies colonisantes.

Par ce travail il présente un intérêt certain pour arriver à transcrire des éléments de la connaissance du shinto dans le monde occidental, qui ne peut en général s'ouvrir à quelque chose de direct sans constructions mentales. Pour pouvoir entrer dans la conscience spirituelle qui est celle du shinto et du Reiki, il est indispensable de se déconditionner des notions limitantes des doctrines qui construisent des barrières à une entrée expérimentale dans le monde invisible du KI et des forces spirituelles. Interpréter le Reiki avec une approche occidentale ou faisant appel aux notions qui ne connaissent pas la vue du shinto revient à passer complètement à coté de sa nature véritable, et entraîne des erreurs de pratique et des interprétations illusoires.

Les pratiques et les conceptions du Yoshida shinto ont officiellement disparu de la scène quand le système de shinto nationaliste a été institué par le gouvernement japonais, mais cette tradition a influencé tous les sanctuaires et les temples bouddhistes du Japon, même si les contemporains ne connaissent plus l'origine des pratiques que l'on trouve dans le monde actuel au Japon.